Chez l’entrepreneuse beauté zurichoise Lyda à Los Angeles

La Zurichoise Lyda Fischer vit depuis plus de dix ans aux États-Unis. Elle habite avec son mari dans un appartement neuf au cœur d’Hollywood. Le couple a ouvert ses portes à Bolero.

Lyda Beauty

«Nous avons emménagé il y a deux semaines seulement», explique Lyda Fischer (34 ans), en visioconférence avec Bolero depuis son nouvel appartement de Los Angeles. Et pourtant, le deux-pièces semble aménagé dans les moindres détails. «En revanche, je ne peux pas te montrer la chambre à coucher, c’est le chaos», explique la femme de 34 ans en riant.

La Zurichoise vivait auparavant dans une grande maison avec son mari Robijn, lui aussi originaire de Suisse et travaillant dans son entreprise de beauté. «Mais nous nous y sentions trop seuls. Ce qui peut sembler étrange puisque nous y étions ensemble.» Mais, pendant la crise du coronavirus, ils ont à peine vu leurs voisins, personne ne venait leur rendre visite et il était impossible de sortir.

Cette période a été très dure pour elle, affirme la fondatrice de Lyda Beauty. «J’ai perdu un ami très proche et trois de mes chiens. Un grand nombre de personnes sont décédées, cette période a été terrible.» Pour l’entrepreneuse beauté, le pire a été d’être séparée de sa famille. «Je ne supportais pas de ne pas pouvoir être là pour ma famille et d’en être séparée par une distance insurmontable.» Elle entretient une relation étroite avec sa mère.

Originaire d’Iran, Lyda a grandi en Suisse et émigré aux États-Unis il y a plus de dix ans déjà. Elle s’y sent bien et parfaitement intégrée, même si elle se réjouit naturellement de rentrer au pays de temps à autre: «Je vais enfin pouvoir venir en Suisse. En même temps, c’est aussi une source de stress, car je tiens à voir tous mes amis et la famille», dit Lyda en souriant.

Elle vit au cœur de la métropole palpitante de Los Angeles: dans l’appartement qu’elle habite depuis peu avec son mari Robijn, elle se sent déjà à la maison. Elle est aujourd’hui plus heureuse que dans son ancienne propriété. «Cela a pris un certain temps, mais nous avons compris que nous n’avions pas besoin d’autant de choses matérielles. Nous veillons à ce que les choses que nous possédons aient une véritable utilité.»

Par le passé, il était important pour Lyda et Robijn d’avoir un bel intérieur spacieux. Aujourd’hui, ils préfèrent avoir moins de choses et pouvoir partir lorsqu’ils le souhaitent. «C’était le problème avec la maison: nous avions un jardinier qui venait toutes les deux semaines. Il fallait organiser certaines choses avant de partir, explique l’expatriée. Le coronavirus a montré au couple ce que signifiait vraiment la liberté: «Elle nous a manqué pendant près de deux ans et nous souhaitons maintenant pouvoir bouger librement.»

L’entrepreneuse beauté n’a pas eu de mal à se séparer de nombreux meubles, dit-elle. Elle s’est sentie vraiment soulagée après: «Beaucoup de meubles me rappelaient des choses dont je ne pouvais pas me détacher. Mais en me libérant de ces objets, j’ai réussi du même coup à me défaire des pensées qui s’y rattachaient.»

Par rapport à autrefois, le style de Lyda est plutôt minimaliste. Il existe toutefois certaines choses dont elle ne pourrait jamais se séparer. «Je dépense énormément pour les cadres-photos», reconnaît la fondatrice de Lyda Beauty. Mais ce sont davantage les photos qui lui tiennent à cœur que les supports mêmes.

Après le deuil qu’elle a vécu l’an dernier, Lyda a pris conscience de l’importance des souvenirs – également sous forme de «photos».

Dans le domaine de l’ameublement, Lyda mène définitivement la danse, comme elle l’admet en souriant. «Heureusement, Robijn et moi avons les mêmes goûts!» Le bois est l’élément essentiel de leur appartement. L’intérieur est rustique et douillet. «Rien de moderne n’entre chez moi. Tu ne trouveras pas de verre ni de meubles blancs ici. Le bois est synonyme de confort, ça me plaît», explique Lyda. Elle puise son inspiration principalement sur Pinterest.

L’entrepreneuse beauté a repéré une pièce de designer: «Chez un menuisier, j’ai vu un miroir en pied fait de bois, de métal et de cristal. Il est magnifique, mais il coûte dans les 2500 dollars. J’ai dit à Robijn que je souhaitais l’avoir en cadeau pour mon anniversaire le mois prochain.» Le rire inimitable de Lyda résonne dans le téléphone.

Mais Robijn met volontiers la main à la pâte lorsqu’il s’agit de meubles. Lorsqu’ils sont partis pour Los Angeles et qu’ils n’avaient pas trop d’argent à leurs débuts, son mari lui a construit une table. Elle en est convaincue: «Si ce miroir n’existe plus, Robijn saura me fabriquer le même.»

Le complexe de bâtiments dans lequel se trouve l’appartement de Lyda et Robijn comprend également une salle de remise en forme, un espace de travail, une piscine panoramique et d’autres terrasses partagées avec barbecue et vue sur l’emblème d’Hollywood. «J’aime être ici, en haut, savourer mon café et laisser mes idées vagabonder.»

Lyda fréquente également souvent l’espace de remise en forme. Pendant la pandémie, Lyda a perdu 25 kg. Si elle pratique le sport, c'est pour sa silhouette mais aussi et surtout pour le mental. «Je passe une grande partie de la journée à téléphoner et à parler. Dans la salle de sport, je pose mon téléphone et je peux laisser libre cours à mes émotions», explique Lyda.

Naturellement, la jeune femme d’affaires a des objectifs: «Nous souhaitons faire de grands changements concernant la marque. Sur les réseaux sociaux, nous souhaitons à l’avenir emmener nos followers et leur montrer mon activité de femme d’affaires, comment on développe une entreprise et surtout à quoi ressemble l’industrie de la beauté.»

Tout a commencé avec l’eyeliner tampon Cleopatra lancé en décembre 2017 avec lequel Lyda souhaitait faciliter la vie des femmes. La Zurichoise a depuis construit un empire de la beauté aux États-Unis. Aujourd’hui, Lyda Beauty distribue entre autres des faux cils ou de l’ombre à paupières liquide. «Nous nous concentrons sur les yeux, c’est ce qui nous a sauvés durant la période du coronavirus. En effet, comme tout le monde portait un masque, l’attention se focalisait sur les yeux. Une chance pour nous et ce qui nous a permis de continuer.»

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