frida fait entrer l’art à la maison

L’art abordable pour chez-soi

Qui aime décorer son intérieur a certainement accroché l’un ou l’autre tableau au mur. La jeune start-up frida fait souffler un vent frais dans les cadres. En effet, le quatuor propose des photographies de grande qualité à un prix abordable.

Frida Kunst

«De nombreux artistes talentueux possèdent chez eux des trésors photographiques», explique à Bolero Lars Mallien (29 ans), spécialiste des données et de l’intelligence artificielle chez IBM et cofondateur de frida. Ce sont ces trésors que Lars Mallien, Patricia Perillard (29 ans), Salome Laube (30 ans) et Tobias Humbel (34 ans) souhaitent proposer au grand public. Les deux couples ont identifié un marché important pour les photographies de qualité muséale à des prix accessibles. «Nous recherchons au quotidien des produits et des solutions durables et équitables. Comme pour l’achat de légumes directement auprès des agriculteurs. Mais en transposant ce concept dans le domaine de l’art, nous avons rapidement compris que nous nous heurtions à des prix élevés que tout le monde ne pouvait pas s’offrir», explique Lars Mallien.

C’est justement là qu’intervient frida. Les quatre amis, qui se connaissent depuis plus de dix ans et qui vivent à proximité les uns des autres dans le sixième arrondissement de Zurich, ont décidé en 2020 qu’il était temps de combler cette lacune: «Quand Salome et moi avons emménagé ensemble, nous avons constaté avec effroi qu’un poster de Jumbo était accroché au mur. Nous souhaitions absolument y remédier, mais notre budget ne nous permettait pas de telles dépenses pour l’art», explique Lars Mallien, qui a longtemps pratiqué le handball à très haut niveau.

L’art bon marché est souvent fabriqué «au rabais» et fait des concessions en termes de qualité, ce qui déplaît aux jeunes fondateurs de la start-up. «Les photos sont souvent imprimées sur des milliers de posters et manquent d’originalité», explique Lars Mallien. C’est là que le quatuor souhaite se démarquer. Il imprime des clichés de photographes de rue qui représentent la ville de Zurich et produits en édition limitée de 20 exemplaires. «Nous souhaitons créer un art qui éveille des émotions et reflète notre société. Notre offre permet de ramener chez soi une partie de la ville que l’on aime.» Les photos immortalisent des lieux, des personnes, des moments, des bâtiments et l’histoire de la ville.

C’est la pandémie de coronavirus qui a été à l’origine de la création du label artistique: «Tout à coup, nous avions plus de temps et la possibilité d’utiliser autrement notre temps libre», concède Lars Mallien. La vision est devenue réalité.

Le quatuor est aujourd’hui très satisfait du travail accompli. Le projet est surtout source de plaisir. Sur le marché de Noël «Heiliger Bimbam» qui se tient à Oerlikon, les quatre amis ont pu présenter leur offre et reçu de nombreux retours positifs. D’autres collaborations sont prévues l’année prochaine, indique Lars Mallien avec fierté: «Nous allons pouvoir présenter nos œuvres dans un café de Zurich. Et nous recevons chaque semaine des demandes de photographes qui aimeraient travailler avec nous.» D’autres villes pourraient alors intégrer le portefeuille.

Jusqu’à maintenant, les quatre amis ont trouvé les artistes principalement via les médias sociaux. «Au début, nous leur avons tout simplement écrit. Nous disposons aujourd’hui d’un vaste réseau de photographes, nous fonctionnons grâce au bouche-à-oreille.»

Comme beaucoup s’en doutent, le nom du label d’art est inspiré de la peintre mexicaine Frida Kahlo (1907–1954). «Elle est notre modèle, l’une des plus grandes artistes au monde et l’une des représentantes les plus importantes de la popularisation du surréalisme», explique Lars Mallien. Et comme les amis ne pourraient jamais s’offrir une œuvre authentique de Kahlo, ils ont seulement repris son prénom.

Un point sur lequel ils doivent encore travailler: «Celle qui nous a inspiré notre nom est tout simplement trop connue et il est donc difficile pour nous d’obtenir un bon référencement sur Google.»

Que prévoit encore la troupe frida? «Nous espérons qu’à l’avenir, nous pourrons toucher un public encore plus large et aurons le même plaisir à travailler sur ce projet qu’aujourd’hui.» Pour les quatre amis, la durabilité des produits est d’une importance capitale. Ils misent exclusivement sur des matériaux de qualité muséale, aussi écologiques que possible. Ils mettent tout en œuvre pour que la production et la logistique soient respectueuses des ressources. «Par ailleurs, les cadres de nos photos sont développés spécialement à cet effet par notre encadreur Daniel Arnold. Le design sobre et élégant en bois renonce totalement au métal et offre la possibilité de changer soi-même la photo en toute simplicité grâce à une fente. Et si la photo ne plaît plus, il est possible d’utiliser encore longtemps le cadre.»

Lars Mallien n’est pas photographe. «L’art et plus particulièrement la photographie m’ont toujours fasciné», explique le spécialiste des données et de l’intelligence artificielle. Dans leur intérieur, sa compagne et lui ont suspendu trois photos frida: «Golden Happy Hour», «Badenerstrasse» et «Wühre» sont les motifs préférés de Lars Mallien. «La photo ‹Badenerstrasse› est celle que j’aime le plus. J’aime le reflet et le vieil homme. Le cadre naturel est idéal pour la chaleur que diffuse l’image.»

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